Maxi race 2017…ça c’est fait 🤗⛰️, pas évident de décrire en quelques mots l’intensité d’un moment aussi fort…allez je plante le décors : jeudi arrivée à La Clusaz avec mes 3 compagnons de route, Mathieu, Franck et Jean-Phi chacun sur des formats de courses différents. Les discussions tournent autour du trail, bières, vacances, trail, bières…

Une nuit blanche pour commencer (non je suis pas tendu), mais une ballade le vendredi matin made in Franck va nous dégourdir les patoches et l’esprit…

L’après-midi c’est retrait des dossards, grosse orga et beau monde (sponsors officiel Salomon forcément…) François d’Haene est là tranquille, souriant (il bouclera en 12h55, faut l’avoir fait pour se rendre compte du monstre, fascinant l’espèce humaine 👽)

Retour à l’appart, la pression monte, chacun fait son sac, chacun a « ses trucs », sa routine rassurante, 19h petite bière pour se détendre et sieste (2ième nuit blanche pour bibi, pas tendu du tout🤢) car le départ est pour 1h30…On est sur la ligne, il fait 18°C !! Le speaker annonce « applaudissez les car ils vont faire l’équivalent de 200km en terme d’effort physique soit 5 marathons à la suite, 30 secondes avant le départ… » j’avais pas vu ça comme ça😲…
C’est parti pour le tour du lac d’Annecy par les montagnes, je monte la première patate 17 bornes, arrivé au Semnoz serein, la descente suivante va m’éclairer sur un truc, j’ai mal au genou droit en descendant, super, tant pis faut faire avec (ça me dérange plus dans le sens ou je profite moins), la suite va se révéler comme une évidence, il n’y pas de parties plates, soit on monte pendant des heures, soit on descend…pendant des heures, n’ayant pas de sommets élevés comme à l’UTMB, ils ont multiplié les patates…


Arrive la partie ou on s’éloigne du lac pour entrer dans le massif des Bauges, somptueux, j’ai des coups de moins bien entre le 30 et 50 ième km, mais c’est cool car on fait que de se doubler avec Franck et Mathieu, donc ça donne le moral de voir les copains…j’arrive au 70ième 4500m de D+ dans les patoches pour le 2ieme ravito, je décide de faire une pause de 45min pour me changer, manger, je sais que la course commence maintenant.

J’attaque le col de la Forclaz, je suis super bien, que c’est bon de monter au train en profitant du paysage, je vois pas mal de gens mal en point il fait chaud 31°C mais moi ça passe bien car on est souvent protégé par les arbres. J’arrive au 80ième et c’est là que la course va devenir beaucoup moins drôle : douleur à l’estomac qui ne me lâchera pas pendant les 8 dernières heures, (je comprendrai plus tard que ça vient d’un doliprane pris pour mon genou qui m’a flingué le bidon), c’est la descente aux enfers dans la tête et le corps, chaque pas en montée est une souffrance car dès que je veux forcer un peu ça m’essouffle et mon ventre me fait atrocement souffrir, c’est dingue à quel point on peut plonger mais je m’étais juré d’aller au bout quoiqu’il arrive (à part une blessure), ma rengaine « chaque pas me rapproche de l’arrivée », la montée au mont Barron dans la nuit sera la plus dure mais je sais que mes filles vont allumer l’ordi dès qu’elle vont se lever pour voir ou j’en suis donc je tiendrai jusqu’au bout…la délivrance en arrivant à 4h15 sur les bords du lacs avec la dizaine de bénévoles qui applaudissent, le bonheur simple, je l’ai fait 115km et 7200mD+ en 26h50…Déçu de pas avoir pu donner le maximum mais pas grave j’ai ma belle veste finisher youpi😃😃

Déçu pour les copains qui n’ont pas bouclé leur challenge sur 2 jours…Chapeau aux bénévoles souriants et réconfortants tout au long du parcours.
Un joli souvenir dans ma petite tête🌄…
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